La production des nouvelles Cartes nationales d’identité (Cni) démarre début janvier 2020. L’annonce a été faite le jeudi 31 octobre, à l’auditorium de la primature, par le ministre de l’administration du territoire, Sidiki Diakité, au cours de la 9e édition de la tribune « Les rendez-vous du gouvernement », initiée par le CICG.
A l’occasion, l’invité du jour avait à ses côtés, le ministre de la communication et des média, Sidi Tiémoko Touré. « La nouvelle carte nationale est en train d’être parfaite au laboratoire. Il y aura une phase pilote au mois de décembre pour tester le système. Mais la production massive démarrera début janvier 2020 », a-t-il affirmé.
Il a aussi souligné que le coût de la nouvelle Cni est de 5000 fcfa. « Depuis son instauration en 1962, elle n’a jamais été gratuite en Côte d’Ivoire. En 1962, c’était à 500 Francs. Ces nouvelles cartes coûtent un peu plus chère, parce qu’elles comportent de multiples fonctions et de ce fait, vont coûter beaucoup plus cher à l’Etat », s’est-il expliqué.
Le thème de cette 9e édition est : « l’état civil en côte d’ivoire : enjeux, défis et perspectives ». Sidiki Diakité a indiqué que l’état civil en Côte d’Ivoire a, pendant longtemps, souffert et continue de souffrir de diverses insuffisances. Notamment, le faible taux de déclaration des faits d’état civil.
« Le diagnostic a révélé un faible taux de déclaration des faits d’état civil : 36% des naissances ne sont pas déclarées à l’état civil, et 45% des enfants de moins de 5 ans ne sont pas déclarés. 18,0% seulement des décès sont déclarés. Sur les 257 440 décès attendus selon les projections de l’INS, 46 385 seulement sont déclarés, soit 1 décès/5 », a-t-il noté. A cela, s’ajoute selon lui, l’insuffisance du cadre juridique ; le manque d’infrastructures et de ressources humaines en nombre suffisant et de qualité ; L’insuffisance de matériels ; La non appropriation de l’état civil par les populations.
Au dire du ministre, le gouvernement Ivoirien, après avoir pris la pleine mesure de ces défis a posé des actes en vue d’y faire face. Il s’agit notamment de réformes juridiques et institutionnelles, l’adoption d’un nouveau mécanisme d’enregistrement des faits d’état civil, le renforcement des capacités des acteurs et l’amélioration de la demande. Il a aussi relevé les perspectives du gouvernement, en matière d’état civil. Selon lui, ces perspectives sont inscrites dans le Projet registre national des personnes physiques (Rnpp).
« C’est la solution à tous les problèmes de l’état civil et de l’identification en Côte d’Ivoire, à moyen et à long terme », a assuré le ministre. Avant d’ajouter : « Le Registre National des Personnes Physiques permettra de créer un système d’état civil moderne et sécurisé ; de mettre en place un mécanisme de collecte des données relatives aux décès ; de Mettre en place des procédures de collectes des causes de décès auprès du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique par les personnes habilitées ; de Faciliter les procédures de déclaration des faits d’état civil ; de Constituer un fichier central de données biographiques et biométriques des individus ; de Garantir à chaque citoyen ou résident un Numéro National d’Identification (NNI) unique ».
Ce projet, a-t-il poursuivi, permettra également, à moyen terme, de produire et délivrer, en tout lieu, des titres sécurisés ; Lutter contre la fraude sur l’état civil.
A long terme, dira-t-il, le RNPP permettra de faciliter les échanges intra-administrations et entre administrations et acteurs économiques ; d’améliorer l’efficacité des services publics d’état civil ; de Mettre en place des outils statistiques performants permettant la prise de décisions et la mise en œuvre de stratégies nationales et locales pertinentes et adaptées et d’Interconnecter le niveau central logé à l’Oneci et les centres d’état civil, l’interopérabilité entre l’Oni et les autres services producteurs ou utilisateurs de faits d’état civil, etc.).
CASIMIR DJEZOU