Le père d'un garçon âgé de 4 ans se dit soulagé du retour de son fils, après qu'un mandat pancanadien eut été lancé pour repérer la mère de l'enfant, une Calgarienne, qui avait disparu avec leur petit en Europe.
Le 25 juin, un juge de la Cour du banc de la reine de l'Alberta a ordonné à la Calgarienne Elizabeth De Swart, âgée de 37 ans, de rendre l'enfant (que Radio-Canada a choisi de ne pas nommer en raison de son jeune âge) à son père, Oscar Maillard, en Espagne.
Le 6 juillet, Mme De Swart a pris un vol de Calgary à Frankfurt avec son fils et les autorités ont perdu sa trace.
Selon le père, les autorités espagnoles ont alors lancé un mandat d'arrêt contre Elizabeth De Swart. C'est alors qu'Oscar Maillard s'est mis à recevoir des courriels lui indiquant que son fils était en sécurité, mais sans aucun autre détail.
Courriels envoyés depuis les Pays-Bas
En retraçant l'adresse IP des messages électroniques, Oscar Maillard a découvert qu'ils provenaient des Pays-Bas. Il s'est rendu dans ce pays en voiture parcourant 1700 kilomètres. Une fois sur place, il a communiqué avec la police néerlandaise.
La semaine dernière, la police l'a conduit chez la grand-mère d'Elizabeth De Swart à Amsterdam.
« J'ai vu Liz sortir de l'immeuble, c'était un pur hasard. Je n'avais aucune idée qu'ils étaient là », a raconté Oscar Maillard à CBC, samedi.
«J'ai éclaté en sanglots en la voyant sortir. J'ai su à ce moment-là que tout ça était fini et que je retrouverais mon fils.»
-Oscar Maillard, père de l'enfant
La mère et le fils sont alors montés dans la voiture où se trouvait le père pour se rendre au poste de police — un trajet durant lequel les deux adultes sont demeurés silencieux se rappelle M. Maillard.
Le père et son fils ont passé une nuit à l'hôtel avant de rentrer chez eux dans la ville espagnole d'Alicante, samedi.
CBC a tenté de contacter les avocats d'Elizabeth De Swart à plusieurs reprises pour obtenir des commentaires, mais sans succès.
Un membre de sa famille a aussi refusé de commenter, en redirigeant les médias vers une page de collecte de dons pour Elizabeth De Swart, qui cherche à interjeter appel.
L'enfant enlevé en mai
La Cour du Banc de la Reine de l'Alberta a ordonné à Elizabeth De Swart, le 25 juin, d'assurer un retour sécuritaire du garçon jusqu'en Espagne.
Dans un document de la cour, il est écrit qu'Oscar Maillard, un citoyen canadien et français, est déménagé de Calgary en France avec l'enfant, lui né au Canada.
En mars 2019, le couple s'est installé en Espagne où ils ont inscrit leur fils à l'école. De l'Espagne, Oscar Maillard s'envolait régulièrement vers Afrique pour y travailler.
Il était en Afrique depuis une semaine, à la mi-mai, quand il a cessé de pouvoir joindre la mère par téléphone.
C'est alors qu'il a découvert que son fils était absent de l'école depuis le 2 mai, et qu'Elizabeth De Swart s'était envolée avec l'enfant à Calgary. À ce moment-là, Oscar Maillard a fait une demande en vertu de la Convention de La Haye, une entente internationale qui traite entre autres des aspects civils de l'enlèvement international d'enfants.
Retour au bercail
Le père dit que son enfant est heureux et en sécurité, entouré de famille et d'amis dans sa maison en Espagne.
« Je ne pourrais pas être plus reconnaissant », a dit Oscar Maillard, en ajoutant qu'il compte maintenant passer quelques semaines avec son fils avant de l'inscrire à une garderie.
« Pour l'instant, je veux simplement passer chaque minute avec lui, dit-il. Nous allons reprendre notre souffle et reprendre le temps perdu parce que nous étions séparés. »
Il dit qu'il espère bientôt pouvoir en dire plus sur la situation juridique établie avec la mère de l'enfant.
La mère sur GoFundMe
La campagne en ligne, initiée par la soeur de l'accusée, a recueilli plus de 14 000 $ pour l'aider à payer ses frais juridiques.
« Je suis si reconnaissante de tout l'amour et l'appui que je reçois, a écrit Elizabeth De Swart sur la page. Lorsque la poussière sera retombée, le public aura l'occasion d'entendre une autre version de l'histoire. »
La mère de l'enfant a fait des allégations d'abus de la part de son ex-partenaire. Ces allégations ont toutefois été rejetées par la Cour de justice.
D'après les informations de Sarah Rieger