Ces androïdes, qui vont cohabiter pendant un mois avec une dizaine de "pole danseuses", n'ont toutefois pas vocation à les remplacer.
C'est un concept qui ne fera sans doute pas l'unanimité. Chaussées de talons aiguilles et juchées sur un bar autour d'une barre métallique, deux danseuses androïdes se déhancheront à partir de mardi 3 septembre, et pour la première fois en France, dans un club de strip-tease de Nantes (Loire-Atlantique).
Faits de morceaux de mannequins féminins et de pièces automobiles en plastique et en acier, les "robots sexy" de l'artiste britannique Giles Walker n'ont toutefois pas vocation à remplacer les "vraies" danseuses du SC Club, qui les accueille pour son cinquième anniversaire.
Ces deux robots aux courbes féminines vont cohabiter pendant un mois avec la dizaine de "pole danseuses" qui se produisent chaque soir. Loin d'être "sexy", leur tête est constituée d'une caméra de vidéosurveillance, afin de tourner en dérision l'invasion de la 'vidéo-protection' dans l'espace public.
Mettre "en valeur le côté humain" des danseuses
"Ces robots nous permettent plutôt de mettre en valeur le côté humain de nos danseuses, qui ne font pas que danser : elles assurent aussi l'animation du club et parlent aux clients", explique Laurent Roué, patron de l'établissement, qui a découvert ces androïdes sur internet l'an dernier en marge du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. "Nous sommes l'un des seuls secteurs économiques où les robots ne remplaceront jamais l'humain", veut croire cet homme de 60 ans, ancien patron d'un théâtre érotique et professionnel de la photo de charme.
L'artiste britannique Giles Walker entend de cette manière "jouer sur la notion de voyeurisme", en s'interrogeant sur "qui a le pouvoir entre le voyeur et la personne observée", explique-t-il.