Quand l’industrie du X a lancé les poupées sexuelles, on savait qu’elle était allée trop loin. Mais personne n’a bronché. Et aujourd’hui, ça commence à faire débat. C’est le cas actuellement en Corée du Sud.
C’est l’affaire qui fait le buzz en ce moment en Corée du Sud. Une pétition a été ouverte récemment sur le site internet de la présidence de la république, demandant les signatures de tous les Sud-Coréens qui s’opposent à l’importation et la vente des poupées sexuelles. Cette pétition en ligne a déjà dépassé les 200.000 signatures. Et à présent, tout le monde attend que la présidence de la république se prononce sur cette affaire.
Tout a été déclenché après une plainte déposée par un Sud-coréen à qui les autorités avaient interdit l’importation de ces objets sexuels. Le 27 juin dernier, la cour suprême s’est prononcée en faveur du plaignant, donnant ainsi le droit à tout citoyen qui le désire, d’importer et de vendre les poupées en silicone. Ces RealDolls, répliques grandeur nature de la femme avec tous les attributs du sexe féminin, fabriqués par la société américaine Abyss Creations, sont personnalisables. On peut donner à sa poupée la coiffure qu’on aime. On peut même lui donner le visage d’une femme (une star, par exemple) qu’on aime. Et c’est justement toutes ces choses qui inquiètent les auteurs de la pétition. « Qui sera responsable des dommages causés à une femme qui retrouvera son propre visage sur une poupée sexuelle ? », interrogent-ils. Et ce n’est pas tout.
Ces poupées, disent-ils, pourraient entraîner une augmentation des crimes sexuels. «Nous avons été témoins de crimes sexuels commis par des personnes qui n’étaient pas satisfaites de l’acte sexuel», précisent-ils. Car, si des personnes en arrivaient à se sentir sexuellement insatisfaites (et éprouver une certaine frustration) devant des poupées immobiles, muettes et sans aucune chaleur, elles pourraient avoir des réactions incontrôlées ; voir commettre des crimes sexuels. En tous cas, en Corée du Sud, on estime que c’est dangereux pour la morale publique.
Le sujet fait débat dans tout le pays et tous sont désormais suspendus à la décision que prendra la présidence de la république.
R. Jordan