Concerts, conférences, ateliers d’art, visites et expositions guidées, ambiance assurée dans le village gastronomique, atmosphère bon enfant. C’est là une idée des activités qui, depuis le jeudi 1er août et ce, jusqu’au 7 août, animent la ville historique de Grand-Bassam et particulièrement, « La Maison du patrimoine de Grand-Bassam ».
A cette troisième édition de la semaine internationale de l’artisanat de Grand-Bassam (Siab), ce sont près de 200 exposants qui ont effectué le déplacement pour répondre à l’invitation de l’association des artisans de Grand-Bassam et la structure Afric’Art.
Cet événement, placé sous le parrainage de Jean-Louis Moulot, maire de Grand-Bassam, donnera l’occasion aux participants de rencontrer des artisans de divers pays et de partager leurs expériences autour du thème général à savoir : « L’artisanat d’art et le Tourisme ».
Avec plus de dix pays africains représentés à ce rendez-vous, au nombre desquels le Sénégal, la République démocratique du Congo, le Nigéria, le Togo, le Ghana, le Mali, le Niger et Madagascar, la semaine internationale de l’artisanat de Grand-Bassam s’offre comme une importante plateforme de promotion ainsi qu’une occasion d’échanges et de célébration de la diversité culturelle.
La Siab permet de redécouvrir les éléments qui ont contribué à classer la ville historique de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle est en effet présentée comme un exemple urbain colonial de la fin du 19e siècle et de la première partie du 20e siècle.
Selon des experts, la ville de Grand-Bassam suit une planification par quartiers spécialisés pour le commerce, l’administration, l’habitat européen et l’habitat autochtone. Elle offre d’une part une architecture et un urbanisme colonial fonctionnaliste adaptés aux conditions climatiques et d’autre part, un village N’zima qui met en évidence la permanence des cultures autochtones. Grand-Bassam fut la première capitale coloniale, portuaire, économique et juridique de la Côte d’Ivoire ; elle témoigne des relations sociales complexes entre les Européens et les Africains, puis du mouvement populaire en faveur de l’indépendance.
La ville témoigne, par son organisation urbaine bien préservée, d’une importante tradition culturelle liée à son rôle de capitale coloniale, de centre administratif à l’échelle de l’ancienne Aof (Afrique occidentale française) et de pôle commercial régional. Des années 1880 aux années 1950, la ville rassembla et confronta différentes populations africaines, européennes et moyen-orientales, dans une cohabitation simultanément harmonieuse et conflictuelle.
BRIGITTE GUIRATHE